Débat au conseil !

aintzinabaigorri 1456130567407 Aintzina Baigorri | 2008-06-14 09:03

Vendredi 30 mai, 4 points étaient à l’ordre du jour de la séance du conseil municipal : modification du budget primitif, choix d’entreprises pour effectuer les fauchages et travaux de voirie, achat d’un équipement pour la régie des eaux et réflexion sur l’aide financière susceptible d’être accordée pour le fonctionnement de l’Ama Ikastola. La réunion débutait sous les meilleurs auspices pour monsieur Lambert qui pensait plier l’affaire en moins d’une heure… une minute, montre en main pour prendre la décision de modifier le budget, le tout dans un langage chiffré codé incompréhensible pour le commun des mortels. 5 minutes pour attribuer les travaux aux deux entreprises « les moins chères ». Puis, monsieur Lambert informe les conseillers qu’il faut acheter une machine pour la régie des eaux… l’affaire semble être dans le sac lorsque, chose inhabituelle, un conseiller municipal prend la parole. Un élu issu de la liste d’opposition Aintzina Baigorri demande au conseil de bien vouloir s’arrêter un instant sur cette question car l’ensemble des conseillers municipaux a reçu un courrier expliquant le comportement peu conventionnel de monsieur le maire concernant les branchements des particuliers à l’eau de ville : promesses faites à une entreprise du village non tenues, absence de réponse à une série de courriers envoyés par celle-ci, utilisation répétée (4 années !) d’une machine appartenant à cette même entreprise pour faire les branchements, sans l’avoir achetée, ni répondu à la demande d’achat faite par l’entreprise… Malgré la demande d’un conseiller municipal, Monsieur Lambert refuse de laisser la parole au représentant de cette entreprise présent dans le public. Mais le débat s’installe, plusieurs conseillers de la majorité défendent le Maire tandis que les deux élus d’Aintzina Baigorri relèvent les unes après les autres, les anomalies de cette affaire… impossible de conclure… d’autres conseillers demandent alors que la parole soit accordée à l’entreprise… la tension monte, monsieur Lambert tente de détourner le débat et de ramener l’affaire à une histoire d’argent, puis finit par invectiver le représentant de cette entreprise : « on connaît ton cinéma ! ». La décision d’acheter cet équipement est finalement prise, et il est demandé à l’entreprise si elle accepte de vendre sa machine à la municipalité… De mémoire de conseiller municipal, il y avait longtemps que pareille controverse enflammée n’avait pas eu lieu ! Le calme allait pouvoir revenir sur la vénérable assemblée ? Voilà venue l’heure de la discussion sur l’aide à accorder à Ama Ikastola. Monsieur Lambert expose le sujet, expliquant d’entrée qu’il est contre toute aide car la maternelle est une branche de l’ikastola d’Ossès et que ces enfants ne sont pas comptabilisés dans les écoles publique et privée confessionnelle de la commune. Les élus d’Aintzina reprennent la parole, ajoutant qu’il y a une proposition de convention avec l’Ama ikastola seule, dont le maire n’a pas parlé. Agacement de nouveau, d’autant que cette fois, un conseiller de la majorité prend la parole pour aller dans le même sens qu’Aintzina Baigorri : ces enfants sont du village et l’école est au village, il est un peu injuste de ne pas les aider. Son propos est relayé par deux colistiers qui, soulignant leurs craintes pour l’avenir des écoles de la commune, affirment qu’il faut aider les enfants d’Ama ikastola au même titre que les autres… Deux autres s’expriment : ils ne sont pas d’accord avec cette idée d’aide à l’ikastola. Débat ! Décidément, la séance n’est pas aussi rapide que ce qui avait été prévu. « C’est un débat sans fin !» râle monsieur Lambert qui tente à nouveau de détourner la discussion en affirmant que la convention concerne l’ikastola d’Ossès, non celle de Baigorri… Certains réclament alors le vote… à bulletin secret. Et là, oh surprise ! 9 voix pour signer la convention, 2 blancs et 8 contre. Monsieur Lambert se prend la tête entre les mains… faut-il une majorité absolue des votants ? Un 2e tour est organisé et, alors que les conseillers se rendent dans l’isoloir, le secrétaire de mairie signale que la majorité absolue des suffrages exprimés suffit… Or, dans la République française les bulletins blancs ne sont pas considérés comme exprimés… les 9 pour l’emportent !!! Déboussolé, monsieur le maire conclue rapidement la réunion par 3 points de questions diverses… Il est 10 heures 15, la séance a duré 1 heure 45. Le débat est né au conseil municipal. Grande nouveauté pour Baigorri.


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